Épidémie de bronchiolite en France – saison 2025-26

Épidémie de bronchiolite

L’épidémie annuelle de bronchiolite a démarré fin octobre 2025, l’Île-de-France étant la première région à passer en « phase épidémique ».

Selon Santé Publique France, les indicateurs syndromiques (consultations, hospitalisations) pour les infections respiratoires aiguës liées à la bronchiolite sont en hausse, tant en ville qu’à l’hôpital.

La Normandie est passée en « phase pré-épidémique » peu après l’Île-de-France.

La bronchiolite est une infection des petites bronches (bronchioles) causée le plus souvent par le virus respiratoire syncytial (VRS).

Chez les nourrissons, les symptômes débutent souvent par un simple rhume : nez qui coule, toux, puis une respiration sifflante ou plus rapide, parfois une gêne pour s’alimenter ou dormir.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément en 5 à 10 jours, bien que la toux puisse persister quelques semaines.

L’hospitalisation reste rare, mais peut être nécessaire si l’enfant a des difficultés respiratoires ou d’alimentation importantes.

Populations à risque

Bien que souvent bénigne, la bronchiolite peut entraîner des complications graves, surtout chez les très jeunes nourrissons (notamment moins de 3 mois) ou ceux ayant des antécédents (prématurité, pathologie cardiaque ou respiratoire).

Elle reste une des principales causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant l’hiver.

Mesures de prévention – saison 2025-2026

Le ministère de la Santé a lancé une campagne de prévention dès le 1er septembre 2025.

Voici les principaux axes :

  1. Vaccination maternelle : les anticorps produits par la mère sont transmis au bébé via le placenta, offrant une protection dès la naissance jusqu’à environ 6 mois. Le vaccin est remboursé à 100% par l’Assurance maternité.
  1. Immunisation des nouveau-nés, chez les nourrissons de moins d’un an. Cette stratégie protège dès la naissance, notamment quand la mère n’a pas été vaccinée pendant la grossesse.
  1. Gestes barrières
  • Limiter les visites, éviter que des personnes malades ou symptomatiques s’approchent des bébés.
  • Se laver les mains régulièrement, nettoyer jouets et objets (doudous, tétines…).
  • Porter un masque en présence du nourrisson si on a un rhume, une toux ou de la fièvre.

L’épidémie actuelle montre à nouveau que le VRS reste un virus très actif chez les jeunes enfants en automne-hiver.

Le défi des structures de santé (urgences pédiatriques, hospitalisation) reste réel, notamment si la circulation virale est forte.